Renégocier son crédit peut être aujourd’hui des plus intéressants, et les économistes ne le diront jamais assez, les taux sont à des niveaux historiquement bas. Si vous envisagez de faire cette opération, il faudrait d’abord que votre prêt se situe encore dans le premier tiers de son existence, alors que la part d’intérêts à rembourser est encore très importante. Si c’est bien le cas, voici 5 conseils pour bien renégocier son crédit.
Profiter d’un écart de taux suffisant pour renégocier son crédit
Souvent, le taux de crédit pour lequel vous aviez souscrit votre emprunt est plus élevé que celui proposé actuellement. Que vous souhaitiez bénéficier de ces conditions actuelles est tout à fait normal. Toutefois, avant de penser à renégocier votre crédit, il est conseillé de vérifier que l’écart de taux soit au minimum de 1 point. L’opération pourrait alors être intéressante pour vous. En effet, il faut savoir que plus cet écart est important, plus les frais liés à la renégociation sont amoindris et plus vous en percevrez des économies substantielles. Toutefois, cet écart pourrait être réduit à 0,7% point si vous aviez un emprunt de plus de 300.000 € souscrit pour plus de 20 ans.
Vérifier l’ancienneté du prêt
Avant de penser à renégocier, il faut vérifier l’ancienneté de votre prêt. Il s’agit de s’assurer que la fin du remboursement n’est pas bientôt arrivée. Logiquement, à mesure que l’on avance dans le temps, moins vous avez d’intérêts à rembourser. Et si vous renégocier votre prêt vers la fin, vous n’avez aucun intérêt à faire baisser votre taux puisqu’alors en fin de remboursement, vous ne payez plus que le capital. Cela signifierait que vous réempruntez le capital restant dû et pire, vous aurez à payer de nouveaux intérêts. Afin que cette renégociation puisse être rentable, elle devrait être entreprise dans les toutes premières années du contrat, ou au moins dans la première moitié.
Avant de renégocier son crédit, préparer un dossier en béton
Il faudra préparer votre demande de renégociation avec le même soin que pour votre dossier initial de crédit. Il faut être en mesure de présenter au moins ses 3 derniers relevés de compte bancaire, ses 3 derniers bulletins de paie, ses derniers avis d’imposition, les éventuels justificatifs de ses placements ou épargne, l’échéancier du crédit en cours. D’autres documents pourront aussi être demandés par l’organisme de crédit comme par exemple un questionnaire sur votre santé. Cette étape est essentielle et elle influencera le bon déroulement des négociations, car il est question d’un dossier sélectif. Il faudra en outre être un client sérieux, irréprochable et digne de confiance qui rembourse à temps ses mensualités.
Prendre en compte les frais de renégociation
Pour une renégociation de crédit, votre banque ne pourra pas vous facturer des indemnités de remboursements anticipés ou IRA comme dans le cas d’un rachat de crédit. Cependant, comme aucune opération bancaire n’est gratuite, il faudra s’attendre à payer des frais de dossier que l’on appelle des frais d’avenant. Ces frais peuvent être différents d’un organisme prêteur à un autre. Il peut s’agir de montant forfaitaire ou de montant proportionnel au montant du crédit. Certaines banques facturent par ligne du crédit, d’autres par opération de réaménagement ou par emprunteur. Il faudra être très vigilant car ces frais peuvent rapidement devenir exorbitants, au point même que l’opération de renégociation ne soit plus intéressante du tout. Malgré qu’ils soient négociables, votre banque actuelle ne sera peut être pas encline à vous éviter les frais de dossier, bien au contraire.
Trouver une meilleure assurance emprunteur
L’assurance emprunteur constitue un autre point à prendre en compte pour réussir sa renégociation de crédit. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence afin de trouver une assurance plus compétitive et mieux adaptée à votre crédit pour réaliser d’importantes économies. Cela peut en effet être une source d’économies non négligeable car il faut savoir que le coût engendré par cette assurance alourdit considérablement le coût total de l’emprunt. A noter qu’il est parfaitement possible de conclure une assurance avec un prestataire autre que celui auprès de qui vous empruntez. En effet, depuis février 2018, la loi Bourquin donne la possibilité de changer d’assurance de prêt tous les ans à la date d’anniversaire du contrat, toutefois en respectant un délai de préavis de 2 mois.